Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/119

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toient, à plusieurs égards, les inclinations[1].

Concluons.

Il est donc certain que la connoissance de l’organisation humaine et des modifications que le tempérament, l’âge, le sexe, le climat, les maladies, peuvent apporter dans les dispositions physiques, éclaircit singulièrement la formation des idées ; que sans cette connoissance il est impossible de se faire des notions complètement justes de la manière dont les instrumens de la pensée agissent pour la produire, dont les passions et les volontés se développent ; enfin, qu’elle suffit pour dissiper, à cet égard, une foule de préjugés également ridicules et dangereux.

Mais c’est peu que la physique de l’homme fournisse les bases de la philosophie rationnelle ; il faut qu’elle fournisse encore celles

  1. Ce fait est consigné dans un excellent Mémoire du citoyen Rebière l’aîné, habile praticien de la commune de Brive, et aujourd’hui sous-préfet de l’arrondissement. Je dois ajouter que son frère, chirurgien distingué de la même commune, avoit concouru au traitement des personnes mordues, et avoit suivi, sans quitter presque ces malades, les observations rapportées dans le Mémoire dont je parle en ce moment.