Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/136

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dont la mort est irrévocable, la différence sera difficile à bien établir ; que les signes et l’instant de la mort ne peuvent être déterminés avec précision ; que la ligature, ou l’amputation des nerfs qui portent la sensibilité dans un organe, le rendent non-seulement insensible, mais encore paralytique ; c’est-à-dire, qu’elles enlèvent à la fois à ses épanouissemens nerveux, la faculté de sentir, et à ses muscles, celle de se mouvoir. Enfin, disent-ils, toutes les observations faites sur le vivant, et les expériences tentées sur les cadavres, ou sur leurs parties isolées, nous autorisent à supposer que la sensibilité répandue dans tous les organes n’est pas anéantie à l’instant même de la mort ; qu’il en subsiste quelque temps des restes, qui se remarquent sur-tout dans les parties dont les mouvemens étoient le plus continuels, ou le plus forts ; et qu’elle a seulement cessé de se reproduire alors que la communication entre les organes principaux a cessé d’exister elle-même.

Voilà ce que disent, à-peu-près, les Stahliens, les sémianimistes, les nouveaux solidistes d’Édimbourg, et les plus savans professeurs de l’école de Montpellier.

Un peu de réflexion suffit pour faire voir