Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/148

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Mais, je le répète, cette dernière question ne tient pas immédiatement à l’objet qui nous occupe ; et sa solution semble appartenir plutôt à un ouvrage de pure physiologie.

§. iii.

Revenons à notre expérience. J’ai dit qu’il en résulte plusieurs vérités essentielles. Elle prouve en effet, 1°. que les nerfs sont les organes de la sensibilité ; 2°. que de la sensibilité seule, dépend la perception qui se produit en nous de l’existence de nos propres organes et de celle des objets extérieurs ; 3°. que tous les mouvemens volontaires ne s’exécutent pas seulement en vertu de ces perceptions qu’elle nous procure, et des jugemens que nous en tirons, mais encore que les organes moteurs, soumis aux organes sensitifs, sont animés et dirigés par eux ; 4°. que tous les mouvemens indépendans de la volonté, ceux dont nous n’avons point la conscience, ceux dont nous n’avons même aucune notion, en un mot, que tous les mouvemens quelconques qui font partie des fonctions de l’économie animale, dépendent d’impressions reçues par les div-