Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/165

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seul moyen d’y rapporter avec exactitude chaque effet à sa cause.

Je n’ajouterai qu’une dernière observation : c’est que l’ordre établi sur ce point, par la nature, est extrêmement favorable à la conservation et au bien-être des animaux. La nature s’est exclusivement réservé les opérations les plus compliquées, les plus délicates, les plus nécessaires. Celles qu’elle a laissées au choix de l’individu, sont les plus simples, les plus faciles, et peuvent souffrir des suspensions, ou des retards. Elle semble ne s’être fiée qu’à elle-même, de tout ce qui devoit se passer dans l’intérieur, où les impressions, par leur multiplicité, par leur complication, par la variété des effets qu’elles doivent produire, sont nécessairement confondues, embarrassées les unes dans les autres : elle abandonne seulement à chaque être, l’étude de ses relations avec les corps extérieurs ; relations déterminées par des impressions moins confuses, ou plus uniformes, qu’elle semble avoir rangées d’avance elle-même sous cinq chefs principaux, comme pour en diminuer encore la confusion.

Quant à la première difficulté (savoir quelles sont les idées et les affections mo-