Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/195

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Mais revenons à notre analyse.

Cette réaction de l’organe sensitif sur lui-même, pour produire le sentiment, et sur les autres parties pour produire le mouvement, a lieu dans toutes les opérations de la vie : elle succède aux simples impressions, d’une part, pour les compléter, de l’autre, pour amener toutes les déterminations qui s’y coordonnent.

Nous avons laissé pressentir que la réaction ne s’exécute pas dans une étendue toujours la même de l’organe sensitif. Souvent elle l’embrasse tout entier : quelquefois elle est renfermée dans l’un de ses principaux départemens ; il y a même des cas où elle est entièrement isolée du système général, et ne dépasse pas les limites d’un organe particulier. Le point d’où elle part est toujours un centre nerveux, soit des gros troncs, comme le sont la moelle épinière et le cerveau ; soit des troncs inférieurs, comme les gros troncs

    parler, mais que je développerai dans un Mémoire supplémentaire : je veux dire, à la faculté qu’a l’organe sensitif d’entrer en action par lui-même, ou de recevoir des impressions dont les causes agissent immédiatement dans son sein.