Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/209

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γνωθι σεαυτον, est très-digne de servir d’inscription à cette salle[1], aussi bien qu’au temple de Delphes.

Tel est, en particulier, citoyens, l’objet des travaux de notre classe. Elle s’y attachera constamment ; elle l’embrassera tout entier : mais elle poursuivra l’examen de chaque partie avec autant de circonspection dans la méthode, que de hardiesse et d’indépendance dans les vues : sans jamais sortir de la route qu’une saine philosophie lui trace ; sans laisser égarer ses recherches dans des questions oiseuses, où l’observation et l’expérience ne pouvant nous servir de guides, il est impossible aux esprits les plus fermes de faire autre chose que des faux pas.

Tel est, dis-je, notre but ; telle est la route par laquelle nous pouvons y parvenir. Aucun de vous n’ignore que, si le bonheur individuel et social ne peut se fonder que sur la vertu, la vertu ne se fonde, à son tour, que sur la connoissance de la nature, sur la raison, sur la vérité.

  1. Celle de l’Institut national.