Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/220

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Les faits que je rapporte sont, dis-je, assez connus : et l’on sait aussi par quels moyens ingénieux la médecine est quelquefois parvenue à dissiper les illusions de cette espèce de malades.

§. ii.

Mais ce n’est pas seulement pour les sensations ; c’est aussi pour les mouvemens, que l’action spontanée du système nerveux se borne souvent à certains points isolés.

Tout mouvement des parties vivantes suppose dans le sein du centre cérébral, ou dans le centre particulier des nerfs qui les animent, un mouvement analogue, dont il est, en quelque sorte, la représentation. Quand nous voyons des organes musculaires se mouvoir, nous sommes assurés que les points, ou les divisions, soit du cerveau, soit de ses dépendances qui s’y rapportent, sont mues aussi dans un ordre correspondant. Les mouvemens partiels apparens dépendent d’autres mouvemens cachés, qui sont également partiels : comme dans les spasmes cloniques généraux, où toutes les parties musculaires s’agitent à-la-fois, les divisions cérébrales et nerveuses qui régissent les