Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/26

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ces et d’en tirer tous les résultats certains qu’elles peuvent fournir, ne différeroit en rien des moyens qui sont journellement employés avec la plus entière et la plus juste confiance, dans les sciences pratiques dont la certitude est le moins contestée : les principes fondamentaux des unes et des autres seroient également solides : elles se formeroient également par l’étude sévère et par la comparaison des faits ; elles s’étendroient et se perfectionneroient par les mêmes méthodes de raisonnement.

Il résultera, je crois, de la lecture de cet écrit, que telle est, en effet, la base des sciences morales. Le vague des hypothèses, hasardées pour l’explication de certains phénomènes qui paraissent, au premier coup-d’œil, étrangers à l’ordre physique, ne pouvoit manquer d’imprimer à ces sciences, un caractère d’incertitude : et l’on ne doit pas s’étonner que leur existence