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temps, ou, comme ils aimoient à le dire, de l’enfance de l’année, est l’effet plutôt que la cause des dispositions du cerveau. Cependant, elle n’en a pas moins, à son tour, une grande influence sur les opérations de cet organe, notamment sur la formation des idées et des déterminations qui s’y rapportent. C’est pour cela sur-tout que j’ai cru devoir en faire mention.

Mais ce n’est pas avant l’âge de sept ans, que les saignemens de nez sont le plus communs : ils le sont, au contraire (je parle des saignemens spontanés), assez peu dans les premières années de la vie. Quand ils s’établissent, leur abondance et leurs retours fréquens annoncent un surcroît d’énergie et de densité, encore plus qu’une augmentation réelle de volume dans les humeurs : et les derniers vaisseaux artériels ont commencé de s’oblitérer et de refuser le passage au sang, lorsqu’en se jetant ailleurs, il force ainsi les extrémités de ceux qui ne sont point encore affermis par un épiderme suffisamment solide pour lui résister.

L’époque des hémorragies nasales est une des plus intéressantes pour l’observateur ; elle va se confondre avec celle de la puberté.