Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/364

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toute la richesse de ses moyens. Vainement, par de savantes classifications, s’est-on efforcé de ramener des phénomènes si divers, à certaines lois communes et constantes : de nouveaux faits ont sans cesse renversé, ou modifié les résultats trop ambitieux des faits précédemment connus ; et l’imagination peut à peine concevoir des formes possibles de propagation, dont la nature ne fournisse bientôt les exemples aux observateurs.

Il n’entre point dans notre plan de parcourir ce tableau, qui s’étend et se diversifie tous les jours davantage ; ni sur-tout d’assigner les circonstances propres à chaque forme particulière. Mais les historiens du système animal, ceux spécialement qui s’attachent à peindre les mœurs des différentes espèces, doivent regarder maintenant comme indispensable, de fixer plus particulièrement leur attention sur l’ordre des phénomènes dont je parle ici. Peut-être n’auront-ils pas de peine à voir que les penchans et les habitudes propres à chacune, tiennent, en grande partie, à la manière dont elle se propage ; et que le caractère de ses besoins, de ses plaisirs et de ses travaux, sa sociabilité, sa perfectibilité, l’étendue ou l’importance