Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

berté, c’est-à-dire, ce moment où la faculté d’engendrer se manifeste par des signes sensibles, ne sont pas, à beaucoup près, les mêmes dans les différentes espèces d’animaux ; ces circonstances ne sont point liées entre elles et par des rapports uniformes et constans. L’enfance de l’homme est la plus longue, et sa puberté la plus tardive, quoique le temps de la gestation soit plus court pour lui que pour quelques autres races. Ces circonstances, encore une fois, ont l’influence la plus marquée sur les besoins, sur les facultés sur les habitudes de l’homme. Mais, pour en apprécier avec justesse les effets, on sent bien qu’il faut prendre la mesure comparative, soit de l’enfance, soit des autres époques, d’après la durée totale de la vie.

Semblable encore, à cet égard, aux animaux les plus parfaits, l’homme ne naît donc pas avec la faculté de reproduire immédiatement son semblable : les organes qui doivent servir un jour à cette importante fonction, paraissent plongés dans un profond engourdissement ; et les appétits qui la sollicitent, n’existent pas encore.

Mais la nature n’a pas simplement distin-