Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/387

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’on peut se faire une idée assez juste de ce qu’ils sont en eux-mêmes, et sur-tout du vrai caractère des phénomènes subséquens qui s’y lient. Quelques considérations physiologiques, immédiatement enchaînées à des vérités déjà reconnues, suffisent, je crois, pour éclaircir en particulier, la question qui nous occupe maintenant.

§. iv.

Dans la femme, la pulpe cérébrale participe de la mollesse des autres parties. Le tissu cellulaire qui revêt cette pulpe, ou qui s’insinue dans ses divisions, est plus abondant ; les enveloppes qu’il forme sont plus muqueuses et plus lâches. Tous les mouvemens s’y font d’une manière plus facile, et par conséquent plus prompte ; ils s’en font aussi d’une manière plus vive, tant à cause de la docilité correspondante des fibres musculaires et des vaisseaux, que de la briéveté relative de toute la stature. Or, la promptitude et la vivacité d’action dans le système nerveux, sont la mesure de la sensibilité générale du sujet. Mais, d’un côté, nous avons vu que, même dans les cas où la foiblesse