Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs fonctions, dépendent de certaines lois communes qui les embrassent toutes également. Mais cette vue générale porte avec elle un si grand caractère d’évidence et de certitude, eôle naît si directement de la nature des choses et de notre manière de les concevoir, qu’il seroit très-superflu, sur-tout d’après ce que j’ai dit dans le Mémoire déjà cité, de vouloir revenir sur la suite de ses preuves. On peut donc l’admettre avec confiance, comme le résultat le plus immédiat des faits.

Ces premières remarques commencent à déterminer l’état de la question.

Mais, en étudiant l’homme, on s’apperçoit bientôt que la connoissance des formes extérieures est peu de chose. Les mouvemens les plus importans, les opérations les plus délicates ont lieu dans son intérieur. Pour s’en faire des notions exactes, il est donc nécessaire d’étudier les instrumens internes qui les exécutent. C’est ainsi qu’on remonte, du moins quand cela se peut, jusqu’aux circonstances qui déterminent le caractère de leur action.

Les progrès véritables de l’anatomie ont été fort lents ; ils ont dû l’être : mais on n’a pas eu besoin d’y faire de grandes décou-