Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/462

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si ces dernières observations se lient constamment et par des rapports exacts, avec les observations précédentes, nous aurons déjà fait quelques pas dans le sujet de nos recherches.

Mais il n’est pas toujours, à beaucoup près, nécessaire de suivre péniblement la marche tardive des inventeurs. Ici, l’on peut sans danger, partir des derniers résultats auxquels la science est parvenue : car les connoissances descriptives d’anatomie portant sur des objets palpables et directement soumis à l’examen des sens, elles sont du nombre des plus certaines, du moins relativement à ces points, les plus matériels et les plus grossiers : et pourvu que nos raisonnemens physiologiques se renferment sévèrement dans les faits, nous procéderons avec une entière certitude.

Nous avons dit ailleurs, que, sous le point de vue purement anatomique, le corps vivant peut se réduire à des élémens très-simples ; savoir : 1°. le tissu cellulaire, où flottent les sucs muqueux que l’influence vitale organise, et qui, recevant d’elle différens degrés d’animalisation, fournissent à leur tour, les matériaux immédiats des membranes et des os ;