Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/472

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de condensateur, ou plutôt un véritable réservoir d’électricité, comme de phosphore. Mais il diffère certainement des autres substances idioélectriques, en ce qu’il est en même temps un excellent conducteur de l’électricité extérieure ; tandis que ces substances interceptent, à la vérité, le cours du fluide, le reçoivent et l’accumulent par frotteent, mais ne le transmettent pas, quand il est accumulé sur d’autres corps qui leur sont contigus. Peut-être, au reste, le système nerveux n’est-il si bon conducteur, que par ses enveloppes cellulaires externes, et non par sa pulpe cérébrale interne, à laquelle seule sont attachées toutes les facultés qui le caractérisent particulièrement.

Ces condensations d’électricité, qui se produisent pendant la vie, dans le système nerveux, paroissent ne pas se détruire tout-à-coup au moment même de la mort. Nous sommes fondés à croire qu’elles subsistent quelque temps encore après : et peut-être l’équilibre n’est-il entièrement rétabli que lorsque la pulpe cérébrale a subi un certain degré de décomposition. Peut-être aussi trouvera-t-on que ce changement s’opère par cette combustion lente du phosphore dont