Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/490

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nature, ont remarqué depuis long-temps, de grandes variétés dans les dimensions de la poitrine : ils ont vu que la structure générale du corps se ressent toujours, plus ou moins, de ces différences ; que l’extrême de chaque différence constitue une difformité dans l’organisation, et un état maladif dans les fonctions. Mais nous ne parlons ici, que de l’état sain.

La capacité plus grande de la poitrine est toujours, ou presque toujours, accompagnée du volume plus considérable du poumon ; il est même vraisemblable qu’elle en dépend pour l’ordinaire. Le volume du poumon paroît aussi déterminer communément celui du cœur : ou du moins l’énergie des fibres de celui-ci se proportionne au volume de celui-là : et tous les deux déterminent de concert, les dispositions générales du système sanguin.

Tout le monde sait que la fonction propre du poumon est de respirer l’air atmosphérique, c’est-à-dire, d’attirer et de rejeter alternativement des portions de ce fluide dans lequel nous sommes toujours plongés. Mais la respiration n’est pas, comme l’avoient prétendu quelques physiologistes, un simple