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plus rapide au sang. Pour sentir l’évidence de ce dernier effet, il suffit de se rappeler l’observation faite ci-dessus, que le cœur, soit pour le volume, soit pour la force, est toujours en rapport avec le poumon. D’ailleurs, une chaleur plus considérable entraîne, ou supose une circulation plus rapide et plus forte. Souvent aussi, dans ce cas, tout le corps est couvert de poils épais : la poitrine en est sur-tout hérissée ; ce qui paroît concourir très-sensiblement à produire une plus grande chaleur[1].

Supposons maintenant que toutes les circonstances ci-dessus se trouvent réunies à des fibres médiocrement souples, à un tissu cellulaire médiocrement abreuvé de sucs ; et je dis que cela doit arriver ordinairement[2], parce qu’une plus grande énergie dans la

  1. L’abondance des poils semble, pour l’ordinaire, tenir à l’influence plus marquée des organes de la génération : mais l’activité de ces organes dépend singulièrement, à son tour, de l’état où se trouvent ceux de la poitrine ; et rien ne la réveille aussi efficacement, qu’une chaleur plus considérable, qu’une circulation plus animée.
  2. Dans le cas que j’exposerai ci-après, la souplesse, ou plutôt la mollesse, devient extrême.