Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/501

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de la bile impriment à la chaleur du corps, l’extrême sensibilité de toutes les parties du système, donnent à l’individu un sentiment presque habituel d’inquiétude. Le bien-être facile du sanguin lui est entièrement inconnu. Ce n’est que dans les grands mouvemens, dans les occasions qui emploient et captivent toutes ses forces, dans les actions qui lui en donnent la conscience pleine et entière, qu’il jouit agréablement et facilement de l’existence : il n’a, pour ainsi dire, de repos que dans l’excessive activité. Or, encore une fois, les causes de cette activité s’entretiennent et se renouvellent sans cesse par l’énergie directe du système nerveux, et par celle des organes de la génération, dont l’action est si puissante sur ce système, considéré dans son ensemble, et sur les autres organes principaux, pris séparément.

Nous venons donc de peindre, trait pour trait, le tempérament bilieux des anciens. Parvenus au même résultat par des routes différentes, cette conformité devient pour nous une nouvelle preuve de leur génie observateur : elle garantit l’exactitude de nos communes observations.

Je n’ajoute ici qu’une remarque. Dans ce