Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/562

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quefois assez vifs, mais, pour la plupart, réprimés par la conscience habituelle de la foibbesse, en aggravent encore la décourageante impression. Comme l’organe spécial de la pensée ne peut agir sans le concours de plusieurs autres ; comme il partage dans ce moment, jusqu’à certain point, l’état de débilité des organes du mouvement : les idées se présentent en foule ; elles naissent, mais ne se développent pas ; la force d’attention nécessaire manque : il arrive, enfin, que cette activité de l’imagination, qui sembleroit devoir être le dédommagement des facultés dont on ne jouit plus, devient une nouvelle source d’abattement et de désespoir.

§. v.

Par sa grande influence sur toutes les parties du système nerveux, et notamment sur le cerveau, l’estomac peut souvent faire partager ses divers états à tous les organes. Par exemple, sa foiblesse, jointe à l’extrême sensibilité de son orifice supérieur et du diaphragme, se communique rapidement aux fibres musculaires de tout le corps en général. Peut-être même ces communications ont-