Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/567

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aux spasmes des organes de la génération.

Sans doute ces maladies, qui semblent, en quelque sorte, appartenir à l’état de l’âme, plutôt qu’à celui des parties organiques, sont, après la folie et le délire proprement dits, celles qui nous montrent le plus évidemment les relations immédiates du physique et du moral. Cette évidence est même si frappante, qu’après avoir écarté les causes imaginaires admises par la superstition, il a bien fallu chercher d’autres causes plus réelles, dans les circonstances physiques propres à chaque cas particulier. Nous sommes pourtant obligés de convenir qu’en faisant sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, marcher la théorie avant les faits, on n’a pas beaucoup avancé dans la connoissance des véritables procédés de la nature. Les fils secrets qui lient les dérangemens des parties organiques à ceux de la sensibilité n’ont pas toujours été bien saisis ; mais la correspondance intime de deux genres de phénomènes est devenue de plus en plus sensible ; et l’on a pu souvent déterminer avec assez d’exactitude, ceux qui se correspondent particulièrement les uns aux autres, dans les deux tableaux.