Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/586

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soit au fait des lois de l’économie animale, on sait que dans les fièvres aiguës, le redoublement ne jouant presque toujours qu’un rôle secondaire, doit prendre le caractère de la maladie primitive, mais qu’il ne le détermine pas lui-même ; que dans les fièvres nerveuses, avec prostration des forces cérébrales, il doit, tour-à-tour aggraver, ou suspendre momentanément les phénomènes ; que dans les fièvres malignes convulsives, s’il ne tend pas directement à résoudre les spasmes et à rétablir l’harmonie des fonctions, profondément troublée, il ne fait encore qu’accroître le mal ou le rendre plus évident ; qu’enfin, la situation habituelle de l’esprit et de l’âme se rapporte à la manière dont le centre nerveux commun se trouve modifié par les causes fixes de la fièvre et par l’état de certains organes, sur lesquels elle agit plus directement. Les personnes qui ont eu l’occasion d’observer des maladies aiguës, savent combien cette situation peut offrir de variétés ; combien il est certain que ces variétés tiennent toutes aux modifications de l’état physique : puisque les unes et les autres naissent et se développent en même temps ; qu’elles se modèrent, se sus-