Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/612

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l’humeur séminale, et l’éréthisme des organes de la génération, sont aussi portés au dernier terme. Les anciens médecins ont soigneusement décrit ces phénomènes, en traçant l’histoire de différentes maladies de peau très-redoutables, dont quelques-unes ont presqu’entièrement disparu chez les peuples modernes : amélioration qui, pour le dire en passant, dépend d’une plus grande propreté, de plus de soin dans le choix des alimens, et des progrès de la police. Il est sûr, au reste, que les affections lépreuses, les satyriasis, les lycanthropies, ont, dans tous les temps, dépendu de profondes altérations de la lymphe ; et qu’elles se manifestent d’abord par l’engorgement général de tout le système glandulaire et par des éruptions d’un aspect effrayant.

Toutes les fois que l’ordre des fonctions régulières se trouve interverti par une cause accidentelle quelconque, si les forces de réaction dont est douée la nature, conservent encore de l’énergie, il s’établit de nouvelles séries de mouvemens, dont l’objet et le terme sont de ramener le corps vivant à son état naturel. Ces mouvemens ne constituent pas proprement la maladie, puisqu’ils sont au