Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/94

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1°. de l’état physique, 2°. du caratère des idées, 3°. des affections et des penchans, vont toujours marcher de front et se rapporter les uns aux autres, suivant certaines lois fixes. C’est par-là que la doctrine des tempéramens est étroitement liée à toutes les études psychologiques.

Ainsi donc, les anciens avaient vu que les hommes d’une taille et d’un embonpoint médiocre, avec des membres bien proportionnés, un visage riant et fleuri, des yeux vifs, des cheveux châtains, une peau souple et molle, un pouls ondoyant et facile, des mouvemens libres, lestes, déterminés, mais sans violence, jouissent, dans les opérations intérieures de leur esprit, de la même aisance, de la même liberté ; que leurs affections, aimables et riantes comme leur physionomie, en font des hommes de plaisir et d’un commerce agréable. Dans ces sujets, des nerfs toujours épanouis rendent les impressions vives et rapides : mais cette promptitude même, et la facilité singulière avec laquelle toutes les parties du système communiquent entre elles, font que les mouvemens se calment aussi facilement qu’ils sont excités. Il y a donc peu de constance et de suite dans