Page:Cabaret-Dupaty - Poetae minores, 1842.djvu/46

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12. — Sic metuenda mihi est (v. 77). Lisez : Sic retinenda mihi est, dit Heinsius, en commentant sic mihi par ces mots, scilicet armato. Cette correction est trop conforme à la pensée de l'auteur, pour n'être pas admise.

13. — Quum te nec Phœbi, etc. (v. 81). Mettez nam au lieu de quum, dit encore Heinsius, afin de mieux faire ressortir l’ordre des idées, ut latinitatis ratio habeatur.

14. — Tecum sideribus, etc. (v. 83). Ce vers et le suivant peuvent s'expliquer sans aucun changement, en faisant ainsi la construction : Memini surripuisse tecum diem sideribus, memini deducere tecum lunam nubilus. « Je me souviens d’avoir obscurci avec toi la lumière des astres en dérobant la lune au ciel. » — Voyez la note 1re de cette héroïde.

15. — Ipse pater, seu rem natæ male tutus haberet (v. 89). L’édition de M. Lemaire donne ainsi ce vers :

Ipse pater seu rem, natæ male tutus haberet.

que Heinsius transforme ainsi :

Ipse pater Cebren, natæ male tutus ab ore...

Quelque ingénieuse que soit cette correction, il me semble qu’on n’a pas besoin d'y recourir, si, comme nous l'avons fait, on déplace simplement la virgule.

Rem doit signifier ici artem magicam, et l'on traduira de la manière suivante : « Combien de fois ton père lui-même, ne pouvant résister à ton art (ou, cédant à la puissance de tes charmes). ne s'arrêta-t-il pas au milieu de tes ondes enchantées ! »

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