Page:Cadiou - La Harpe de Merlin.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le Seigneur Mark l’attirant près de lui

Pourquoi, petite fille, avoir des secrets pour son père? Croyez-vous qu’il n’a rien deviné ? Noella songe à certain chevalier poète qui, certain jour, a chanté sa beauté et la gloire de son père et qui s’en est allé chercher la harpe de Merlin.

Eh bien ! Pourquoi pleures-tu ? Enfant, la route est longue, semée peut-être de périls et l’absence de Brann n’a rien qui puisse nous étonner. Allons, prends courage, montre moi un radieux visage comme autrefois quand à mon départ pour lâchasse ou la guerre, tu me saluais comme la claire étoile du matin.

(Il l’embrasse et Noella se met à son rouet causant à voix basse avec sa nourrice.)

Le Seigneur Mark à ses compagnons

Belle chasse, n’est-ce pas, mes amis ?

Premier Seigneur

Superbe ! personne ô Mark ne saurait vous égaler dans la poursuite d’un cerf rapide, ni dans l’attaque d’un sanglier… Je doute que le chevalier Brann soit aussi heureux dans sa chasse à la harpe de Merlin.

Deuxième Seigneur

Beau parleur, beau chanteur, beau prometteur, ne vaut pas un guerrier et un chasseur valeureux. Et puis d’ailleurs, cette fameuse harpe existe-t- ell e ?

Le Seigneur Mark

On l’assure.

Deuxième Seigneur

D’après les légendes, mais les légendes !

(On entend dans le lointain les sons d’une harpe. Noella se lève tremblante).