Page:Cahier de la quinzaine, série 8, cahier 11, 1907.djvu/71

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Mais c’est qu’en effet il ne s’agit plus ici de philosophie et de métaphysique : il s’agit, en effet, d’une science. Il s’agit de la science nommée psychologie. Il est vrai qu’une partie notable de l’Esthétique a été ruinée, surprise, déboutée, dépassée par une partie notable de l’Essai sur les données, et qu’il y a eu, qu’il y a en ce sens un fait acquis. Mais ce dépassement est un dépassement scientifique. C’est presque un dépassement technique. Ce progrès linéaire est un progrès linéaire discontinu scientifique, ininterrompu si l’on veut. Ce n’est pas une théorie qui chasse une théorie. Car il ne s’agit point là de théorie, mais de savoir en fait, en événement, comment jouent, comment fonctionnent, comment s’obtiennent certains mécanismes, certains résultats, déterminés, de la connaissance psychologique. Et pour la part où il y aurait peut-être intercalation de théories, nous démontrerons en son temps qu’il ne s’agit plus d’un dépassement linéaire, mais, comme dans le cas précédent, comme dans le premier exemple, comme dans la difficulté éléatique, d’un échappement, d’une libération, qu’il y s’agit pareillement d’échapper à une vue de l’esprit par l’administration d’une vue de la réalité.

C’est en ce sens, mais, je crois, en ce sens seulement, que l’on peut considérer comme une théorie la théorie de la fabrication psychologique, secondaire, d’un temps spatial dont les éléments premiers seraient la durée pure et d’autre part l’espace venant peut-être lui-même de l’étendue. D’un certain sens premier de l’étendue.

Quand il s’agit vraiment de métaphysiques et de phi-