Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/149

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l’argent suite

§. — La République une et indivisible, voilà ce qui est sorti de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. C’est de cette République-là que nous sommes républicains. D’autant que rien n’est aussi monarchique, et aussi royal, et aussi ancienne France que cette formule. M. de Pressensé, ci-devant vidame, (on n’a jamais su s’il était vidame, ou s’il l’avait été, et même je voudrais bien que quelqu’un me dise un peu ce que c’est qu’un vidame), (et ça lui va tellement bien, d’être traité comme un ci-devant), (la prochaine fois nous affirmerons en plus qu’il a été lieutenant de louveterie), (et la fois d’après nous affirmerons qu’il a été ban de Temesvar), M. de Pressensé, président de la Ligue des Droits de l’Homme,[1] n’a-t-il jamais entendu parler de la République une et indivisible.

§. — La République une et indivisible, c’est notre royaume de France.

§. — C’est une folie que de vouloir rattacher à la République, et à la Révolution, et aux Droits de l’Homme le pacifisme. Rien n’est plus contraire. Le pacifisme ici c’est le démembrement. C’est le démembrement perpétré et le démembrement maintenu. La République du pacifisme, c’est la République démembrée. C’est la République plurielle et divisée.

  1. Et du citoyen.
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