Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/168

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cahiers de la quinzaine

§. — Quant à la force insurrectionnelle et à la force révolutionnaire, quant à la moelle et au sang révolutionnaire, quant à l’instinct et à la race révolutionnaire tout le monde sait, et Hervé autant que personne, qu’il n’y en a pas autant dans toute la Social-Démocratie allemande qu’il y en avait dans le dernier trompette de l’escadron des Cent-Gardes.

§. — Dans ce manifeste même qu’ils sont censés avoir fait en commun avec les Allemands et dont ils partagent censément la responsabilité avec le parti socialiste allemand, qui n’a pas senti au contraire tout de suite l’imparité, et ce ton sournois, et ce ton suspect, et cette précaution à peine suspecte que les Allemands y ont introduite, de faire savoir qu’ils voteraient les impôts de renforcement militaire parce que ces impôts fourniraient une excellente occasion d’asseoir un impôt plus démocratique. Et de faire payer les bourgeois.

§. — Je repense à cette formule, la paix par le droit, qui paraît si courte, si simple, si commode, si lucide. Parce qu’elle est comme géométrique, et équilalérale. Quel enfantillage, aussitôt qu’on y pense. Le droit ne fait pas la paix, il fait la guerre. Et il n’est pas souvent fait par la guerre, mais il est encore moins souvent fait par la paix. Dès qu’un point de droit apparaît dans le monde, il est un point d’origine de guerre.

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