Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/210

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gage. Vous aussi eufin vous parlez d’autre chose. Quelle manie de faire des rapprochements. Qui ne peuvent pas être faits. Qui se défendent, je veux dire qui s’interdisent d’eux-mêmes. Qui ne peuvent pas aller. Qui protestent d’eux-mêmes. C’est toujours votre manie d’aller chercher des grandeurs partout, et là où il y en a le moins. Quelle idée d’aller mêler Lavisse avec de la grandeur, et avec de l’antique, et avec du chrétien. Et de mêler de la grandeur avec Lavisse. Comme si tout cela pouvait avoir quelque rapport ensemble. Vous créez exprès la plus grotesque disparate.

§. — Nous allons être entièrement d’accord, mon jeune camarade. Mais si nos maîtres n’ont rien de commun avec la grandeur, pourquoi ne renoncent-ils pas à la grandeur de leurs commandements. Et vous m’accuserez encore d’être grossier, mais pourquoi ne renoncent-ils pas à la grandeur du traitement qu’ils touchent ; et que nous leur payons. Ils veulent bien renoncer aux grandeurs qui conféreraient des responsabilités. Ils veulent bien renoncer aux grandeurs morales, et aux spirituelles. Mais dès qu’il s’agit des grandeurs temporelles ils ne veulent plus renoncer aux grandeurs. Ils veulent bien renoncer aux grandeurs qui engagent l’homme, ils ne veulent pas renoncer à celles qui le dégagent. Ils veulent bien renoncer aux grandeurs du maître, et du père, et du vieillard. Ils ne veulent pas renoncer aux grandeurs du fonctionnaire. Et aux solennités, et aux encensements, et aux grandeurs des cérémonies en Sorbonne. Et aux appareils, et aux

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