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VIES PARALLÈLES DE M. LANSON ET DE M. ANDLER


documentation et qu’un épuisement de littérature que d’ailleurs on n’atteint, que d’ailleurs on n’obtient jamais, c’est cela qui est notre thèse, et nous voulons bien que M. Lanson en bénéficie. Mais c’est M. Lanson, et M. Rudler qui le lui défendent.

Nous voulons bien que M. Lanson travaille en honnête homme et en homme de bonne compagnie. C’est M. Lanson, c’est M. Rudler qui veulent le forcer à travailler en scientifique.

Seulement, et c’est toujours le cas Langlois, si M. Lanson vient parmi nous, qu’il y soit le bienvenu, mais qu’il soit comme nous. S’il fait comme nous, qu’il soit comme nous. S’il est entendu qu’il n’y a qu’un Français de plus en France, tout le monde s’en réjouira. Mais s’il vient parmi nous qu’il soit un homme comme nous. S’il vient dans cette libre cité, qu’il y soit un simple citoyen. S’il vient dans cette confraternité, qu’il y soit notre confrère.

Nous serons d’autant plus heureux de le recevoir que nous voyons bien qu’il a déjà beaucoup gagné, comme confrère, sur ce qu’il était comme scientifique. Il faut le dire : il est devenu gentil. Il est notamment devenu très gentil envers tous les membres de l’Académie française. Qu’ils fassent du théâtre, qu’ils fassent des romans, ils trouvent le critique dramatique et le critique littéraire également bienveillant. Corneille n’avait pas toujours trouvé bienveillant le deuxième M. Lanson. M. Rostand, M. Donnay trouveront toujours bienveillant le troisième M. Lanson.

Il est évident que, de deuxième, M. Lanson s’est beaucoup amendé pour devenir troisième. On dit toujours du mal du public. Et qu’il est frivole. C’est

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