Page:Cahiers de la Quinzaine - 8e série, numéros 1 à 3, 1906.djvu/241

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jusqu’à l’enseignement de l’histoire universelle sans jamais avoir éprouvé les courants d’air de la vie.

Ce sont enfin des filiformes.

Nous obtiendrons au contraire un secours paternel et particulièrement précieux de ces anciens universitaires qui ayant passé un long temps dans les devoirs et dans les modestes opérations de l’enseignement secondaire sont parvenus par le jeu naturel de l’avancement, d’un lent et modeste et honnête avancement, aux loisirs et aux travaux de l’enseignement supérieur. Le seul fait qu’ils aient surmonté les fatigues et les déceptions de l’enseignement secondaire, qu’ils n’y aient point laissé tout ressort et toute activité, montre assez quelle est leur puissance. Cette puissance est l’effet et comme l’œuvre d’une véritable survivance. Par cette expérience personnelle de l’enseignement secondaire, ils ont une fois pour toutes acquis une connaissance personnelle de la réalité immédiate et de la vie qui leur permet de se livrer fructueusement ensuite, et en connaissance de cause, aux travaux de la recherche désintéressée. Leur expérience a je ne sais quelle bonté calme, elle reçoit, elle donne, elle communique je ne sais quel avertissement perpétuel que l’érudition peut nourrir mais qu’elle ne remplacera jamais.

Que telle soit l’organisation ou plutôt le commandement de l’État dans l’enseignement de l’histoire, c’est d’ailleurs ce que nous aurons à examiner de très près quand au courant de ces études, et assez près de leur achèvement, nous en viendrons à explorer quelle est la situation faite, entre autres parties du monde, à l’his-