Page:Cahiers de la Quinzaine - 8e série, numéros 1 à 3, 1906.djvu/281

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religieux, qui a quitté le christianisme, qui particulièrement a quitté le catholicisme, qui de sa personne a quitté l’état ecclésiastique est aujourd’hui si parfaitement connue, d’une connaissance si claire et si intellectuelle, nous l’avons connue par tant de personnes compétentes qui nous l’ont si complaisamment énumérée que nous ne pouvons plus, aujourd’hui, nous y intéresser. C’est une situation reçue, établie, acquise, usuelle, fréquente. C’est la situation de beaucoup d’hommes et l’on pourrait presque dire aujourd’hui de beaucoup de peuples.

Il n’y a de problème que, mais il y a un problème énorme, un problème de relation et de comparaison, parce que du même geste qu’ils quittaient l’Église, du même mouvement, de la même courbe qu’ils abandonnaient le dogme catholique et généralement le dogme chrétien, du même geste, du même mouvement, du même accomplissement de courbe ils inventaient, ils fondaient, ils imposaient un dogme infiniment plus autoritaire, infiniment plus plein de difficultés infinies infiniment plus difficiles, d’impossibilités infinies infiniment plus impossibles, infiniment plus plein de contrariétés infinies infiniment plus contraires, tout sommaire enfin, tout plein de grossièretés.

Pour donner à ma pensée une forme qui réponde pleinement aux préoccupations présentes, je dirai que nous acceptons parfaitement que Renan se soit désabonné du christianisme et particulièrement du catholicisme, de recevoir et de donner les enseignements chrétiens et particulièrement catholiques. Cela, c’est une