Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/17

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chées, ils pourraient lever parmi tant de jeunes gens que l’on croit et qui se croient eux-mêmes de la défense républicaine la plus pure.

Ils ne peuvent pas le savoir. Je ne parle point ici de cette puissance temporelle, je ne reviens point ici sur cette puissance temporelle que nous avons dite et sur laquelle je ne pense pas qu’il soit opportun de revenir, car tout le monde la connaît, qui est venue à nos maîtres de ce qu’ils exercent non pas seulement les fonctions, mais les magistratures et qu’ils poursuivent ou édictent les fonctions de l’enseignement dans les Universités de l’État. Des hommes qui reçoivent ou ne reçoivent pas, en France, des candidats, nés Français, aux baccalauréats, aux licences, aux agrégations, à l’École Normale, aux bourses, même de voyage, des hommes qui ont reçu licence de faire des docteurs et des normaliens exerceront toujours en France une puissance illimitée. Et il y en aura beaucoup qui seront dans leur dépendance. Nous laissons pour aujourd’hui cette puissance, pour aujourd’hui et peut-être pour longtemps, sinon pour toujours. Ce que je dis, c’est que, parmi les âmes supérieures, parmi les âmes hautes, parmi les quelques Français qui osent affronter cette idée : ne pas être reçus à un examen ou à un concours de l’enseignement de l’État, parmi ces âmes éminentes et singulièrement rares il se produit un nouveau ravage, par cela même infiniment plus dangereux, puisqu’il tombe justement, comme par hasard, sur les quelques-uns qui avaient échappé aux premiers, aux anciens communs ravages.

Il se produit ainsi un nouveau, un dernier déchet, le pire de tous.