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Page:Caillot - Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris, 1809.djvu/164

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par ce père Lachaise, qui, à la poétique d’un habile courtisan, joignoit cet esprit d’intrigue et d’ambition qui caractérisoit la célèbre compagnie dont il étoit membre ; quoique cet homme n’existât plus à la fin de l’année 1709, comme il avoit inspiré ses principes à madame de Maintenon, les querelles de religion ne perdirent rien de leur violence, et ne firent qu’ajouter de nouveaux chagrins aux douleurs domestiques qui vinrent assiéger la vieillesse de Louis.

Quand ce grand roi descendit dans la tombe de ses ancêtres, la paix avec les puissances étrangères étoit faite depuis deux ans ; mais la paix des théologiens entre eux, et du gouvernement avec les théologiens, étoit loin d’être conclue : l’ombre du père Lachaise planoit encore sur Mondons, et tantôt souffloit dans le sanctuaire, le feu de la discorde, tantôt montroit la bastille aux savans et vertueux adversaires des constitutions d’Ignace, et des opinions de ses disciples.

Le grand prince qui prit les rênes du gouvernement français, dans ces orageuses circonstances, sentit bien qu’en faisant intervenir l’autorité souveraine dans les querelles théo-