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Page:Caillot - Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris, 1809.djvu/175

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Au Marais et au faubourg St.-Antoine où les mœurs sont, en général, régulières et bonnes, où la nature est rarement outragée par un régime ennemi de ses saintes lois ; où toutes les classes de citoyens se livrent à l’envi à un travail assidu ; où l’éloignement des spectacles et des autres rendez-vous de plaisirs oblige, les familles à ne chercher des délassemens que dans leur propre sein, ou à une courte distance de leurs foyers ; où la mode inconnue ou dédaignée, ne contraint personne à lui faire le sacrifice du prix de ses travaux et des fleurs de sa santé ; où tout le monde se retire, quand ailleurs sortent les jeunes vierges et les jeunes épouses pour vaquer aux plaisirs, à l’insomnie, à l’ennui ; et où régnent le silence et l’obscurité, quand plus loin le bruit des chars épouvante la foule a pied, et l’éclat des lumières s’efforce de lutter contre les ténèbres, les corps doivent conserver long-temps la vigueur de la santé, les maladies doivent être plus rares, la jeunesse doit arriver saine et sauve à l’âge mûr, et l’âge mûr à la vieillesse, mais par une gradation lente et presque insensible.

Eh ! quelle prise le trépas auroit-il sur ces hommes laborieux qui placent les mœurs sous