puissance inconnue, mystérieuse, à qui j’étais contraint d’obéir. Écoute ma prière, sois clémente pour moi, ou bien je dirai que tu m’as fait venir, que tu m’as gardé plusieurs jours dans ta cellule ; et puisque mon malheur me réduit au désespoir, je suis capable, Julia…
Arrête, Eusebio… Songe donc. Hélas ! j’entends du bruit… on va vers la chapelle… Que faire ?… Je crains, je tremble… Si l’on te voyait !… Voilà une cellule qui n’est pas habitée… Entre là, Eusebio !
Ô mon amour, tu triomphes !
Ô mon étoile, n’achève pas ma perte !
Scène IV.
Il est trois heures ; il tarde beaucoup.
Quand on est content, on oublie aisément les heures. Je parie que le capitaine se dit à présent que le soleil n’a jamais été si matinal, et qu’il s’est levé aujourd’hui plus tôt qu’à l’ordinaire.
Il se lève toujours trop tôt pour celui qui désire ; mais pour celui qui a obtenu, il se lève souvent un peu tard.
Il n’attendra pas sans doute que le soleil se montre à l’orient.
Il est trois heures.
Je ne crois pas qu’Eusebio en dise autant.
C’est bien possible.
Sais-tu ce qui m’est venu dans l’idée aujourd’hui ? C’est que Julia l’avait fait appeler.
Il le faut bien ; sans quoi se serait-il hasardé à escalader le couvent ?
N’as tu pas entendu du bruit de ce côté ?