Eh bien ! vous êtes dans l’erreur, elle n’est pas Flerida.
Ma patience est à bout !… — Mais, — bien qu’elle nie qu’elle soit prisonnière, — si elle-même confesse, avec d’amers regrets, les divers incidens de ses amours et qu’elle en donne le détail, elle ne peut pas m’abuser ?
Les mêmes signalemens, les mêmes indices pourraient convenir à une autre femme.
Cela est impossible. D’ailleurs, un valet qui l’a suivie l’a vue, je dis vue de ses yeux.
Alors le valet en a menti.
Vous me feriez perdre l’esprit.
Conduisez moi vers elle, et si elle déclare devant moi être Flerida, à l’instant même je l’épouse.
C’est bien, venez.
Ô ciel ! tirez-moi de cette intrigue inexplicable !
Secourez-moi, grand Dieu, au milieu de tant d’ennuis !
Enfin, dites-vous, c’est elle qui était cachée dans le jardin ?
Eh oui ! cent fois oui.
Eh bien ! ce n’est pas Flerida.
Eh bien ?… De mal en pis !
Scène III.
C’est ici la maison, mesdames. J’ai traversé la ville en tous sens afin que vous ne fussiez pas suivies. Je gagerais que vous ne savez pas où vous êtes.