il me vient une autre crainte qui me tourmente plus encore. Car enfin, si vous n’êtes pas…
Madame ?
Qu’y a-t-il, Celia ?
C’est mon maître qui arrive par le corridor.
Il ne me manquait plus que cela ! Pourra-t-on sortir ?
Non. madame ; mon maître vient par la même porte par laquelle ce cavalier est entré, et il ne convient pas qu’il soit instruit que nous avons à la maison une autre porte. — Le voici qui entre.
Vous devinez, seigneur cavalier ?…
Oui, madame ; que ferai-je ?
Il faut que vous vous cachiez dans cette chambre.
Vite, vite ! car si l’on vous voyait…
Vive Dieu ! je suis perdu.
Que de reproches elle a droit de me faire !
Tu vois, Marcela, tu m’as mise dans une jolie position !
Qui aurait pu prévoir que ton père serait sitôt de retour ?
Qu’est ceci, Celia ? Depuis quand a-t-on pris l’habitude de laisser cette porte ouverte ?
C’est que, seigneur, Marcela est venue me voir ; et comme cette porte est près d’une maison où elle était, j’ai commandé qu’on l’ouvrit. Vous l’eussiez trouvée fermée autrement. — Voici mon amie.
Pardonnez, belle Marcela ; comme il est déjà nuit, je ne vous voyais pas. — Apporte-nous de la lumière, Celia.