Oui, je sais qui elle est.
Eh bien ! vive Dieu ! parle.
D’abord, c’est une femme qui aime à se promener dans la campagne le matin. Puis c’est une femme qui aime que les hommes aillent la trouver chez elle. Puis c’est une femme qui aime à aller trouver les hommes chez eux… Et ensuite, au total, sur mon âme, je sais très-bien qui elle est.
Dis-le donc enfin.
Entre nous, au moins ?
Soit ! mais dis !
C’est…
Eh bien ?
Une donzelle[1] !
Imbécile !
D’où donc est tombée cette femme ?
Seigneur Lisardo, j’aurais un mot à vous dire.
Que me voulez-vous ?
Une dame dont vous connaissez la maison vous prie que vous alliez ce soir chez elle. Vous frapperez trois coups à la fenêtre. N’y manquez pas. Adieu.
Holà ! mystérieuse suivante d’une belle mystérieuse, un moment ! écoutez !
Arrête ! Où vas-tu ?
Laissez. Je veux seulement lui donner deux ou trois soufflets pour qu’elle les porte à sa maîtresse.
- ↑ Es alguna dueña. Dueña ou duègne s’emploie habituellement pour désigner une gouvernante ou une veille fille : mais quelquefois aussi ce mot signifie une femme de mauvaise vie ; ce que les Latins appelaient meretrix.