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de tanneries et de manufactures, qui font la richesse de cette commune. L’Avelon verse ses eaux dans le Thérain, près de la porte S.-Jean, et coule avec lui dans l’Oise.

Les eaux qui s’épandent autour de Beauvais n’ont plus le cours qui les rendoit saines autrefois ; stagnantes près de l’abyme et de la poterne S.-André, elles menacent la vie de ses habitants ; l’air, arrêté par les remparts, circule avec difficulté, et rend mal-saine une partie de la ville.

Il seroit d’autant plus urgent de prévenir l’effet des eaux stagnantes, que leurs poisons long-temps suspendus se développent quelquefois d’une manière affreuse. En 1623 une peste violente se manifesta dans Beauvais ; elle y régnoit encore en 1637. En 1625 une multitude de Beauvaisins, effrayés des ravages de cette maladie, se retirèrent à Gerberoy.

On peut prévenir de pareils malheurs en rendant aux fossés, qu’on a creusés pour élever les remparts et les murs de la ville, la terre dont ils sont formés.

Dominées par les hauteurs du séminaire, du mont Capron, par la montagne du Thil, la ville et les fortifications ne peuvent se défendre depuis l’existence de l’artillerie.

L’octroi seul paroîtroit souffrir du nivellement des terres ; mais le large fossé qu’on pourroit creuser s’opposeroit à la fraude.