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d’Hocquineourt, maréchal de France, gouverneur et lieutenant-général des villes et châteaux de Péronne, Mont-Didier, Roy et Ham ; c’est un immense et solide édifice voûté par-tout, ayant sous le raiz-de-chaussée des offices et les plus belles cuisines : des canaux faits avec une grande dépense distribuent l’eau dans les jardins, dans toutes les pieces du château ; un puits superbe, dont un seul cheval meut les rouages, porte ses eaux dans un bassin élevé, d’où elles se distribuent[1]. Tout est environné de murs solides ; le commun, les écuries, les remises sont de la meilleure disposition et de la plus belle apparence : d’utiles pommiers remplacent les immenses allées d’ormeaux que la révolution a fait abattre.

Le parc et les jardins ne suivent pas le goût moderne, mais ils ont la grandeur, la majesté, et peut-être la monotonie de nos plus beaux jardins à la française[2].

La laiterie de Plainville, rafraîchie par une eau courante, est un diminutif de celle de Chantilly.

Quoique le terrain paroisse uni à une grande distance autour du château, il est, dit-on, de niveau avec les tours de Mont-Didier.

  1. Ce puits fut fait par M. Pellerin, intendant des armées navales.
  2. Ce parc est planté par Lenôtre.