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des cris joyeux de la jeunesse emportée par le plaisir : une simple charmille ôteroit l’idée de ce contraste désagréable.

Trois grandes routes coupent le canton de Clermont ; celle de Paris à Amiens, celle de Beauvais à Clermont, et celle de Clermont à Compiegne.

Clermont n’est entretenu que par l’argent qu’y laissent la multitude de routiers, de voyageurs qui le traversent ou s’y reposent, et par quelques particuliers qui s’y sont retirés pour achever paisiblement leurs jours. On n’y connoît aucun genre d’industrie ; il ne sert pas même d’entrepôt aux fabriques de Bulles, de Mony, de Tricot qui l’environnent.

Dans la commune de Fitzjames on trouve une blanchisserie considérable ; elle occupe cinquante ouvriers : une machine énorme fait tourner deux moulins qui jettent continuellement de l’eau sur les toiles. Les bâtiments sont nombreux et fort beaux. On y blanchit beaucoup de toiles fines de Bulles ou de Flandres : on se propose d’y appliquer les nouvelles découvertes de la chimie.

Les meilleures terres sont louées 33 liv. l’arpent ; celles où l’on a planté des vignes se louent jusqu’à 66 liv. l’arpent.

Les terres à Breuil-le-Vert, à Agnetz, à Breuille-Sec, se louent par petites portions jusqu’à 60 liv. l’arpent : les bonnes terres en grand fermage de 24 à 25 liv.