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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 3a3

pourroit pas donner de fondements solides à cette conjecture répétée sur tous les points de la France où Ion trouve d’anciens bâtiments. La quantité de médailles recueillies sur le mont Ganelon, à quelques milles de Compiegne, les fragments d’armures et de vases, que les curieux s’y procurent encore, la tradition qu’on doit admettre quand elle est appuyée de vraisemblance, ne permettent pas de douter que des Romains n’aient fréquenté ces lieux.

Un habitant, en cultivant sa terre sur le haut du mont Ganelon, y trouva, il y a quinze ans, un collier d’or, dont les grains avoient la grosseur d’une noisette ; ornement gaulois qu’on a eu tort d’attribuer aux Romains.

Plusieurs historiens avancent que Clodion, le deuxieme des rois de France, p’a pas étendu ses conquêtes au-delà de la Somme.

On assure que Clovis vainquit et chassa Sia-grius, général des Romains, entre Compiegne et Soissons. Depuis ce prince, Compiegne a toujours fait partie du domaine royal : on lisoit sur le frontispice d’une de ses portes, Régi et regno fide-lissima.

Il paroît que, soit du temps de Childebert, soit du temps de Clovis, ou des rois ses prédécesseurs, il y a voit à Compiegne un palais où se tenoient les états-généraux.

Clotaire Ier termina sa carriere à Compiegne, à

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