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y recevoir l’empereur Charles Ier, son oncle. C’est sous le regne de ce monarque français que le cardinal Dailly, évêque de Cambrai, natif de Com-piegne, fut envoyé plusieurs fois en ambassade vers le pape et l’empereur : cet illustre cardinal assista au concile de Constance ; ses nombreux écrits, composés de trente-quatre volumes, lui ont donné le premier rang entre les hommes célebres de son siecle.
Sous Charles VII l’armée du duc de Bourgogne s’empara de cette ville ; mais peu de temps apres les habitants chasserent la garnison qu’il y avoit laissée. Elle fut prise, reprise : le duc de Bourgogne la fit investir de nouveau ; malgré ce blocus Xintrailles et la Pucelle d’Orléans y pénétrerent : l’armée bourguignone et anglaise leva le siege ; mais dans une sortie la Pucelle d’Orléans fut prise : on assure que Guillaume de Flacy laissa rentrer la troupe de cette héroïne, et fit baisser la herse à l’instant où elle se présenta. Les habitants au désespoir, pendirent ce gouverneur à l’une des murailles de Compiegne : ce fait étoit confirmé par un tableau peint sur bois, qu’on voyoit encore il y a six ou sept ans dans l’hôtel-de-ville, mais si vermoulu et dans un tel état de vétusté, qu’on acheva de le détruire dans les temps révolutionnaires sans en connoître l’importance (1).
(i) La Pucelle, selon Louvet, fut vendue aux Anglais par messire Jean de Luxembourg. Pierre Coclion, évêque de Beau-
