Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conduit à Rouen, l’autre à Calais ; la troisième se rend à Amiens ; la quatrième aboutit à Beauvais. Il est entouré d’une plaine immense. Les terres environnantes sont froides, et ne produisent qu’à force de culture et de fumier. Les eaux y sont rares, les puits n’en donnent qu’à quatre-vingts pieds de profondeur.

L’opinion commune est que Granvilliers fut bâti par Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, en 1213. Louvet assure qu’à la place de ce bourg il exista jadis une grande ville.

Des fabriques de serge, de draperies communes, des chapeliers, des bonnetiers, le commerce de l’épicerie, beaucoup d’ouvriers en bas, donnent une certaine aisance aux habitants de Grandvilliers. Ils ont un marché considérable tous les huit jours, où se vendent plus de trois cents sacs de bled. Le plus grand service qu’on pût rendre à cette commune seroit de faire la route d’Amiens à Rouen par Granvilliers et par Gournay, et celle qui, passant par Feuquieres, Grandvilliers et Breteuil, attireroit les bleds de Santerre, qui vont jusque dans la Seine-Inférieure ; elle permettroit aussi de transporter le produit des bonneteries et les cidres du Bray dans la haute Picardie et dans le Soissonnois.

Nous eûmes à Granvilliers une séance semblable à celle de Songeons. Les maires de soixante et une communes s’y étoient réunis ; ils eurent la