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l’église de Beauvais ; de son temps furent jetés les fondements de S.-Pierre, cathédrale de cette ville.

Le quarante–unième fut Rogérius, fils de Eude II, comte de Champagne ; il fut, dit-on, chancelier du roi Robert avant d’être évêque : on dit que par lui furent réunis les livres, actes, joyaux du trésor et de la bibiotheque de Beauvais ; il mourut en 1024.

Henri de France, fils du roi Louis-le-Gros, fut fait évêque de Beauvais en 1148 ; plusieurs cérémonies païennes s’exécutoient encore à cette époque.

Philippe de Dreux, étoit petit-fils de Louis-le-Gros ; il se croisa, fut pris, et mené à Babylone ; il fit la guerre contre les Albigeois, les Anglais. Richard, roi d’Angleterre, le fit prisonnier près de Milly, et le garda pendant deux ans. Il assistoit à la fameuse bataille de Bovines ; il y combattoit avec une masse d’armes, de laquelle il renversa Étienne, comte de Salsbery, dit Longue-épée, frère et lieutenant du roi d’Angleterre ; il s’empara du vidamé de Gerberoy, fut 35 ans évêque de Beauvais, et mourut en 1217.

Le successeur de Philippe de Dreux, Miles de Nantheuil, eut quelques démêlés avec Louis IX ; des troubles excités par lui furent appaisés par l’arrivée du prince, qui fit punir les rebelles. L’évêque refusa de donner au roi la somme de 80 livres parisis pour son droit de gîte à Beauvais ; le