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PROLOGUE


 
Vos cheveux sont parés de jeunes aubépines,
Vierges ! où portez-vous ces branches de lilas,
Ces nénuphars, joyaux des sources cristallines,
Et ces roses de mai qui roulent sous vos pas ?

Est-il vrai que l’on voit, des portes de la ville,
Les villageois, serrant dans leurs calleuses mains
Des rameaux printaniers, et qu’ils viennent par mille.
Chantant des hymnes clairs le long des grands chemins ?

Oh ! pourquoi ces parfums, ces chants et ces parures,
Ce rêve d’harmonie exquise et de beauté,
Dites, quel est ce nom que la foule murmure,
Et qui s’élance au ciel, du cœur de la cité ?