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vers l’humanité


une jeune fille, dans la foule.
(Accompagnement de harpe.)

 
Mais les prés fleuris baignés de soleil,
Le bonheur d’aller cueillir au réveil
Les grands boutons d’or et les anémones ;
Mais les bois remplis de lourdes senteurs
Où je passais triste, et les yeux en pleurs
D’avoir vu neiger les feuilles d’automne ?

une autre jeune fille


Mais les soirs d’été, chauds et solennels,
Où je m’attardais l’âme dans le ciel,
Le cœur oppressé, les lèvres ardentes,
Pressant une fleur sur mon cœur pâmé,
Et croyant entendre un nom bien-aimé
Dans l’écho lointain des eaux murmurantes ?

un homme


Mais le bon vin frais, qu’on boit en chantant,
Les bras au repos, et le cœur content,
Sous l’asile ombreux de vertes charmilles,
Les parents groupés un jour de loisir,
Les jeux de garçons, rouges de plaisir,
Et le rire clair des petites filles ?