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Mad. de Valeri.

Ah ! oui, cela est vrai ; j’oubliois…

L’Abbé.

Mesdames, je vous trouve bien à propos ensemble ; j’ai une consultation à vous faire.

Mad. de Sourdeil.

Voyons, voyons, l’Abbé.

L’Abbé.

Ceci est de conséquence, voici le fait. J’ai une nièce chez moi, qui a dix ans ; elle a déjà été cette année à plusieurs bals ; mais pour qu’elle soit priée encore à beaucoup d’autres, ma belle-sœur prétend qu’il faut que j’en donne un.

Mad. de Valeri.

Elle a raison ; cela est dans l’ordre.

L’Abbé.

Qu’un Abbé donne un bal ?

Mad. de Sourdeil.

C’est Madame votre belle-sœur qui sera sensée le donner.