Page:Carnet de guerre d'Emile Chollet.pdf/51

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montèrent en 1ère ligne, il avaient leurs fusées et les carrés de toile blancs portés par les signaleurs ils étaient gais tous ces pauvres diables. J’ai eu les mêmes impressions que le 1er Juillet dans la Somme. L’attaque est remise. je viens de trouver une petite pensée je l’enverrai à Mademoiselle Germaine.

Que va t-on faire ici ? nous l’ignorons totalement.


9 Mai 1917.— Le matin le bombardement m’a réveillé, après une accalmie il reprend de plus belle, quel chant en ce moment cela continue mais beaucoup moins fort.

L’Attaque a commencé ce matin, quelle furie dans la plaine sur les lignes.

Pendant que nous déjeunions il a passé une soixantaine de prisonniers, rammenés par des Russes. Ce ne sont rien que des Boches, tous jeunes l’air bien (…), ces saligauds là, ne laissent pas les Bulgares aux points importants.—

Nous ne savons rien ou presque sur les résultats, on a avancé je crois ! —

Quelle chaleur il a fait toute la journée.

Hier soir j’ai une reçu des lettres ou plutôt une lettre de Papa. Je trouve extraordinaire qu’il y ait 21 jours qu’ils sont sans nouvelles, quel sale